PIB vaudois: prévisions légèrement abaissées après le «oui» au Brexit
Le climat d’incertitude né du récent «oui» des électeurs britanniques à une sortie de l’Union européenne (UE) aura également des effets sur l’économie vaudoise. Le produit intérieur brut (PIB) du canton est attendu en hausse cette année de 1,5%, une valeur légèrement en dessous de celle publiée en avril (1,7%). Les dernières valeurs calculées par le CREA et publiées par la BCV, l’Etat de Vaud et la CVCI prévoient toutefois toujours une amélioration par rapport au 0,8% de croissance observé en 2015. Elles demandent cependant à être confirmées, les effets du vote britannique étant à ce stade difficiles à estimer.
Malgré ce contexte mondial défavorable, l’économie vaudoise se montre toujours résistante. Elle a relativement bien absorbé le choc créé par l’abandon du cours plancher de l’euro par rapport au franc en 2015, même si sa croissance s’est fortement repliée. Le chômage reste bas en comparaison internationale et le canton bénéficie d’une demande intérieure robuste. Pour l’année 2017, une poursuite de la reprise est attendue, avec une croissance prévue de 1,9% si l’économie mondiale parvient à garder son élan. A relever toutefois que ces prévisions sont à considérer avec prudence, d’autres facteurs de risque étant toujours présents, tels que l’ampleur du ralentissement en Chine, la santé des autres grandes économies émergentes sur fond de baisse des prix des matières premières ou les foyers de tensions géopolitiques.
Au niveau des branches, la chimie-pharma devrait continuer de bénéficier de son orientation vers des produits à haute valeur ajoutée et afficher une croissance marquée (au-delà de +2%) en 2016 et 2017. La construction est dans une situation similaire grâce à la hausse de la population et au soutien des taux d’intérêt bas. Les perspectives restent également bonnes pour les services aux entreprises et les activités immobilières, ainsi que pour les services financiers. Après avoir souffert en 2015, le commerce pourrait se rétablir, avec une progression modérée (entre +0,5% et +2%) de son activité cette année et marquée l’an prochain. Après avoir stagné en 2016 (entre -0,5% et +0,5%), l’industrie des machines pourrait connaître une croissance modérée en 2017.
A l’inverse, après une croissance marquée cette année, les services publics et parapublics pourraient afficher une progression modérée l’an prochain. L’évolution dans les transports et communications, ainsi que dans l’industrie alimentaire, est attendue dans le même sens, avec une croissance modérée en 2016 et une stagnation en 2017. Quant à l’hôtellerie-restauration, elle devrait stagner cette année et afficher un repli modéré (entre -2% et -0,5%) de son activité l’an prochain.